Aussi loin que je me souvienne, j’ai commencé à courir lorsque j’étais étudiante à Toulouse, il y a un peu plus de dix ans, et oui déjà. Je me régalais à longer les berges du Canal du Midi ou les bords de la Garonne. Mes premières sorties ne duraient pas plus de 20 minutes, et c’était très dur. Pourtant, malgré la souffrance, j’y retournais, un peu plus longtemps, un peu plus vite. Aujourd’hui, j’ai tout simplement envie de partager avec vous ma pratique de la course à pied et mettre des mots sur ce sport qui me fait tant de bien.
Courir, de la douleur au plaisir
Comme je l’évoquais plus haut, courir c’est souvent souffrir. Comment alors expliquer ce besoin de s’infliger une certaine souffrance ? Parce que oui courir, c’est un effort sportif. Et avant de faire du bien, ça fait mal. Ce que j’ai compris bien plus tard, c’est que cette souffrance nous apporte tellement ensuite. Un sentiment de satisfaction quand tout est fini. Un dépassement de soi quand on a repoussé ses limites.
Ne t’arrête pas quand tu as mal, arrête toi quand tu n’en peux plus.
Bien des fois il m’est arrivé de partir courir déjà fatiguée, et prendre conscience pendant mon run que mon corps avait bien plus de potentiel que ce que je voulais le croire. Je me souviens notamment de ce dimanche où je partais faire mon footing traditionnel du weekend. Je m’étais fixée 8 ou 9km pas plus, en étant optimiste. Et puis arrivée au 9ème kilomètre, une sensation à la fois nouvelle et étrange est apparue. Comme un second souffle qui a soudainement permis à mes jambes d’avancer toute seule, plus vite, sans effort. Un second souffle qui m’a fait atteindre pour la première fois de ma vie les 15km, sans aucune fatigue. Tout ce que j’ai ressenti, c’était de l’euphorie. Dans c’est moment là, je prends conscience que nous nous limitons tellement à ce qu’on se croit capable, alors qu’on est capable d’aller bien plus loin. Grâce à notre corps et grâce à notre esprit.
Les seules limites qui existent sont celles que l’on s’imposent.
Repousser ses limites et croire que tout est possible
La souffrance que je ressens quand je cours, me rappelle à chaque fois qu’on atteint pas un but sans effort. Aujourd’hui je me dis souvent que si j’ai été capable de courir 15km un jour, je peux encore le refaire, et je peux même aller plus loin. Et cela, vaut pour tous les domaines. Si je veux entreprendre des choses, si je veux me dépasser, si je veux évoluer, il faut que je me fixe des objectifs et que je travaille dur et régulièrement pour les atteindre. « No pain, no gain », comme on dit, il n’y a pas de secret. Quelque soit nos projets personnels et professionnels, nous sommes capables d’aller beaucoup plus loin que ce que nous pensons. Voila ce que m’apporte la course.
J’aime beaucoup cette question que pose David Laroche dans une de ses vidéos :
Êtes-vous 100% certain que vous n’y arriverez pas ?
Evidemment, la réponse est NON. Je ne suis pas 100% certaine que toutes les choses que j’entreprends vont échouer. Alors à partir de là, TOUT EST POSSIBLE !!
Quand courir devient un voyage en soi
Pour tout vous avouer, il m’arrive aussi de temps en temps, en courant, de fermer les yeux quelques secondes, et essayer de faire corps avec toutes mes sensations corporelles. Surement un effet secondaire de ma pratique de la méditation. Avoir pleine conscience de son souffle, de ses jambes qui bougent l’une après l’autre, de l’air sur le visage… Être pleinement à l’écoute de son corps, une sensation de liberté magique. Un sentiment de calme intérieur intense.
Courir, c’est aussi un merveilleux moteur pour se dépasser et croire en soi. Je n’ai pas vraiment l’esprit de compétition, et s’il m’arrive de participer à certaines courses, c’est davantage pour la convivialité et le partage d’une passion commune avec d’autres personnes. Même si je dois avouer que mon sens du défi s’aiguise de plus en plus.
Courir le monde, de toutes les façons possibles, ce n’est pas seulement la découverte des autres, mais c’est d’abord l’exploration de soi-même, l’excitation de se voir agir et réagir.
Aujourd’hui le running est devenu ma drogue douce, je le concède. C’est un rendez-vous avec moi même quand j’en ai besoin. C’est un formidable exutoire pour se soustraire au stress du quotidien et se vider la tête. J’entends souvent les gens me dirent « quand je cours, je m’ennuie ». Pourtant, c’est là l’occasion de laisser son esprit divaguer, en profiter pour faire le point sur sa vie, se reconnecter à soi même, ou encore écouter quelques musiques qui nous font du bien.
Et vous, est ce que vous courez ? Existe t-il une pratique sportive dans votre vie qui vous permette de vous reconnecter au moment présent et vous pousse à vous dépasser ?
Cet article Se faire mal pour se faire du bien est apparu en premier sur HappyCulture et vous.